A l’origine, cet arbre est plutôt utilisé dans les traditions païennes. Il est choisi pour son feuillage persistant annonçant l’allongement des jours et le retour du printemps. Décoré de fruits, de fleurs et de blé, il est symbole de vie pour célébrer le solstice d’hiver.
Des légendes des VIè et VIIIè siècles sont les premières traces de l’appropriation chrétienne.
St Colomban, moine Irlandais en voyage dans les Vosges aurait accroché avec ses compagnons leurs lanternes aux branches d’un très vieux sapin, objet du culte païen, pour y dessiner une croix lumineuse.
St Boniface de Mayence aurait abattu en Allemagne, d’un seul coup de hache, un chêne sacré, en présence de nombreux païens qui se seraient aussitôt convertis.
Au XIème siècle on le pare de pommes rouges pour évoquer le paradis. Avec le temps, elles sont remplacées par des boules de verre rouge rappelant le fruit défendu. On décorait aussi ces arbres d’« oublies », ces pâtisseries rondes telles des hosties.
C’est au XIIème siècle que la tradition du sapin arrive en Alsace et au XVIème qu’apparait l’étoile à son sommet, évocation de celle de Bethléem. C’est alors que les sapins se parent de lumières.
Pendant longtemps, ce sont les Protestants qui en font leur symbole de Noël pour se démarquer de la Crèche des Catholiques.
En 1837, la Duchesse d’Orléans, d’origine Allemande, fait décorer un sapin aux Tuileries. La tradition se répand alors dans tout le pays.
A l’approche de Noël, que nos cœurs, comme ces sapins brillant de mille feux, s’habillent aussi de lumière pour annoncer l’arrivée du Sauveur !
Florent Violot