Le renoncement fait partie de la vie chrétienne.
Les grandes décisions de notre vie se prennent dans la réflexion et la prière ! L’évangile de ce dimanche peut éclairer la manière de vivre cette période de rentrée. Face aux différentes sollicitations et à l’organisation de l’année pour les uns et les autres, cet évangile est un trésor de sagesse et de discernement. A l’aide des deux petites paraboles, Jésus recommande de commencer par « s’asseoir » avant de prendre une décision : s’asseoir pour réfléchir, s’asseoir et ne pas se précipiter ! Parfois il nous arrive, dans la manière d’organiser notre vie ou de choisir une activité, emporté par un élan intérieur ou au contraire tétanisé par l’imprévu, de ne pas prendre le temps de la réflexion ! Or notre vie se construit, se prépare ; cela demande d’envisager les choses sur du long terme, sans être trop aveuglé par l’immédiat ou l’impression première. Ainsi, commencer par s’asseoir et réfléchir sont essentiels pour bien décider. Cela implique aussi d’accepter les renoncements qui accompagneront la décision : nous ne pouvons pas tout faire, nous ne pouvons pas tout vivre. Seul le renoncement nous permet d’aller jusqu’au bout, de finir ce qui a été commencé. Le renoncement est au service de la vie, de la croissance. Dans la manière d’organiser son année, on se fixe des priorités, on établit une hiérarchie, on fait des choix ; cela demande de consentir à certains renoncements, au risque de papillonner et de ne rien construire dans la durée. Il en va de même dans notre vie à la suite du Christ : suivre le Christ implique de le préférer face à tout ce qui s’offre à nous ; Jésus nous en rappelle aujourd’hui l’exigence : « celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ».
Père Olivier Plainecassagne, curé
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